Interview d'André par Itaï au studio Haoman 18 - 17/06/13 - 2
Une fois la liberté des lettres
acquise, grâce à la lecture, on a la possibilité de jouer avec, et elles nous
amènent vers plus de profondeur.
J’ai découvert que l’homme a la
force d’actualiser ses souvenirs, qu’il s’agisse de ses souvenirs d’enfance ou
bien d’autres souvenirs. On me connaît en tant que « souvenir »,
selon la mémoire de chacun. Mais cela ne représente même pas un pour cent de ce
que je me connais moi-même.
J’ai compris que la langue, avec les
combinaisons sonores, créent des codes. On commence avec un code, puis un
souvenir enfoui sort soudainement. Des choses merveilleuses sortent alors de
moi-même, l’homme âgé, l’homme religieux…
J’ai lu récemment un texte de Carl
Jung, un psychologue connu. Dans ce texte, il explique qu’il avait remarqué
qu’il aimait s’amuser en alignant des petits cubes. Il s’est donc dit qu’il y
avait une partie de lui qui aimait s’amuser. Cela a révélé des choses
merveilleuses. S’amuser et aimer s’amuser ouvrent les portes de l’imagination
et de la création.
Je ne suis pas un surréaliste qui ne
transcrit que des émotions. J’essaye d’écrire également des textes
significatifs. Je ne me comporte pas comme un avant-gardiste se séparant de
toute signification. Je me comporte comme un client : d’abord, l’affect,
ensuite, l’intellect. Si l’on commence directement avec l’intellect, on ne peut
pas avancer. Je l’ai déjà expliqué lors de plusieurs conférences, en citant le
Rav Chla*. On ne peut pas commencer avec ce qui est de plus viscéral. On
commence, pour apprendre une langue, à apprendre la prononciation des lettres.
On remarque que les juifs connaissent depuis plus de deux mille ans la langue
hébraïque dans ses moindres détails. Je ne pense pas que c’était le cas des
hongrois. Ce que je connais de la langue hongroise est différent, c’est une
langue qui semble ne pas avoir de codes.
Je souhaiterais prendre quelques
minutes et réfléchir sur ce qu’est l’enseignement de la prononciation des
lettres. Je vous laisse la parole autant de temps que vous le souhaitez.
Ensuite, nous continuerons à aborder ce sujet, mais à propos de l’hébreu.
· * Rabbi Yeshaya Horowitz, couramment appelé Chlah Hakadoch.
Né en 1558 à Prague, il est très tôt désigné comme une autorité de sa génération.
Président du tribunal rabbinique et chef de Yéchiva, il voyage dans toute l’Europe avant de s’installer en Israël. Il y rencontre
les plus grandes sommités du judaïsme tel que Rabbi Yossef Qaro, ou encore le Ari Zal, et profite de sa proximité pour rendre visite aux plus grands rabbanims d’Orient à Salonique, à Alep et découvrir au passage à Damas le manuscrit Êts ׳Hayim du Rav H ׳ayim Vital.
C’est en Israël également que le Chlah Hakadoch rédige son ouvrage principal:
Les deux tables de l ׳Alliance, Chnéï Louh׳ot Habrit.
Enterré à côté de la tombe de Maïmonide en 1628, ce cabaliste chevronné a laissé des trésors d’études aux générations qui lui succède ainsi qu’une prière très particulière destinée à protéger les enfants et leur assurer un lumineux avenir.
Né en 1558 à Prague, il est très tôt désigné comme une autorité de sa génération.
Président du tribunal rabbinique et chef de Yéchiva, il voyage dans toute l’Europe avant de s’installer en Israël. Il y rencontre
les plus grandes sommités du judaïsme tel que Rabbi Yossef Qaro, ou encore le Ari Zal, et profite de sa proximité pour rendre visite aux plus grands rabbanims d’Orient à Salonique, à Alep et découvrir au passage à Damas le manuscrit Êts ׳Hayim du Rav H ׳ayim Vital.
C’est en Israël également que le Chlah Hakadoch rédige son ouvrage principal:
Les deux tables de l ׳Alliance, Chnéï Louh׳ot Habrit.
Enterré à côté de la tombe de Maïmonide en 1628, ce cabaliste chevronné a laissé des trésors d’études aux générations qui lui succède ainsi qu’une prière très particulière destinée à protéger les enfants et leur assurer un lumineux avenir.
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