Monday, August 29, 2016

souvenirs de ma relation avec André Hajdu 02-08-16 partie 3

Donc, c’est à cette époque, un peu avant mil neuf cent soixante dix, je ne me rappelle pas bien, il faudrait que je me mette à classer les dates de la chronologie, donc j’arrivais, on se voyait…

Après ces années – là, il y a un chercheur musicologue appelé Adler, qui est venu lui proposer une bourse pour venir en Israël. Donc, il est venu faire un essai. Ca lui a beaucoup plu. Tellement plu qu’il a fait son « Alya » (« montée », installation en Israël). Il s’est marié ici. Il était professeur dans plusieurs endroits, à « Bar Ilan », il a monté des écoles de musique pour les enfants un peu plus doués, faisant en même temps de l’art et des études normales, il a créé quelque chose comme ça. Ses élèves sont toujours très attachés à lui. Il avait une manière particulière d’enseigner. Je ne veux pas dire de date non exacte. Pour moi, c’était un grand déchirement qu’il parte en Israël. Mon père était très malade, je ne voulais pas le quitter.

Mon père est mort en mil neuf cent soixante dix neuf. Là, j’ai tout abandonné. Je suis parti. Je ne pouvais plus supporter Paris. Je suis parti dans le Sud. Peu à peu, je cherchais des signes qui me monteraient où aller. Je voulais quitter la France. Donc, j’ai failli partir au Canada. Puis un autre signe est venu, qui était en rapport avec Elyahou, mon ami Guy Abrahami, qui est à l’heure actuelle la personne qui me connaît depuis l’âge de dix ou douze ans.

Je suis donc venu ici en mil neuf cent quatre vingt douze. On a recommencé à entretenir des rapports comme si on ne s’était jamais quittés. En mil neuf cent soixante dix neuf, quand mon père est mort, je ne savais pas où aller. Je n’avais pas l’intention d’aller en Israël. J’ai passé un an à chercher. Je suis rentré à Paris en mil neuf cent quatre vingt. J’ai rencontré quelqu’un qui s’appelle David Zrihen. Il avait un projet de monter une école itinérante en Israël, une caravane qui se baladerait dans le pays pour enseigner, donner des cours de rattrapage aux enfants… Il m’a dit « viens, et tu leur enseigneras la musique ». J’ai cru en ce projet. Je suis arrivé ici. Elyahou était déjà ici. Il avait une maison en bas de Guilo. Il avait déjà organisé un petit centre pour faire des activités. Donc je l’ai rencontré. Et il y avait André. Donc, je n’ai pas mélangé le « monde d’André » et le « monde de David Zrihen ». A l’époque, c’étaient deux mondes différents. J’ai toujours eu du mal avec ce monde Séfarade, qui était problématique, et qui est toujours problématique, pas toujours, pas tous les Séfarades… Parce que le langage commun dit « l’intellectualisme européen » et « l’existentialisme Séfarade ».   



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