souvenirs de ma relation avec André Hajdu 02-08-16 partie 3
Donc, c’est à cette époque, un peu avant mil neuf cent
soixante dix, je ne me rappelle pas bien, il faudrait que je me mette à classer
les dates de la chronologie, donc j’arrivais, on se voyait…
Après ces années – là, il y a un chercheur musicologue appelé
Adler, qui est venu lui proposer une bourse pour venir en Israël. Donc, il est
venu faire un essai. Ca lui a beaucoup plu. Tellement plu qu’il a fait son
« Alya » (« montée », installation en Israël). Il s’est
marié ici. Il était professeur dans plusieurs endroits, à « Bar
Ilan », il a monté des écoles de musique pour les enfants un peu plus
doués, faisant en même temps de l’art et des études normales, il a créé quelque
chose comme ça. Ses élèves sont toujours très attachés à lui. Il avait une
manière particulière d’enseigner. Je ne veux pas dire de date non exacte. Pour
moi, c’était un grand déchirement qu’il parte en Israël. Mon père était très
malade, je ne voulais pas le quitter.
Mon père est mort en mil neuf cent soixante dix neuf. Là,
j’ai tout abandonné. Je suis parti. Je ne pouvais plus supporter Paris. Je suis
parti dans le Sud. Peu à peu, je cherchais des signes qui me monteraient où
aller. Je voulais quitter la France. Donc, j’ai failli partir au Canada. Puis
un autre signe est venu, qui était en rapport avec Elyahou, mon ami Guy
Abrahami, qui est à l’heure actuelle la personne qui me connaît depuis l’âge de
dix ou douze ans.
Je suis donc venu ici en mil neuf cent quatre vingt douze.
On a recommencé à entretenir des rapports comme si on ne s’était jamais
quittés. En mil neuf cent soixante dix neuf, quand mon père est mort, je ne
savais pas où aller. Je n’avais pas l’intention d’aller en Israël. J’ai passé
un an à chercher. Je suis rentré à Paris en mil neuf cent quatre vingt. J’ai
rencontré quelqu’un qui s’appelle David Zrihen. Il avait un projet de monter
une école itinérante en Israël, une caravane qui se baladerait dans le pays
pour enseigner, donner des cours de rattrapage aux enfants… Il m’a dit
« viens, et tu leur enseigneras la musique ». J’ai cru en ce projet.
Je suis arrivé ici. Elyahou était déjà ici. Il avait une maison en bas de
Guilo. Il avait déjà organisé un petit centre pour faire des activités. Donc je
l’ai rencontré. Et il y avait André. Donc, je n’ai pas mélangé le « monde
d’André » et le « monde de David Zrihen ». A l’époque, c’étaient deux
mondes différents. J’ai toujours eu du mal avec ce monde Séfarade, qui était
problématique, et qui est toujours problématique, pas toujours, pas tous les
Séfarades… Parce que le langage commun dit « l’intellectualisme
européen » et « l’existentialisme Séfarade ».
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