Wednesday, February 08, 2017

souvenir de ma relation avec André 06-02-17

Le temps ne passe pas.

Cette phrase, qu’André a souvent prononcée devant moi, tourne dans ma tête, et se heurte à une phrase qui m’obsède : « Le temps passe trop vite pour moi ».

La confrontation de ces deux propositions, malgré les demandes d’explications que j’avais demandées à André à propos : « le temps ne passe pas », me laissent toujours dans l’attente d’une meilleure compréhension.

André m’accompagne, jour et nuit, les souvenirs remontent sans que je le veuille, et me laissent rêveur.

Je me sens coupable de ne pas avoir écrit plus de choses ces derniers temps. L’écriture des réminiscences de ma longue relation avec André me laisse triste, quand je ne peux, malgré mon désir d’écrire quotidiennement. Cette tristesse grise que laisse le temps qui passe, liée à l’angoisse de la peur d’oublier.

Je joue beaucoup, essayant de mémoriser les compositions pour guitare écrites par André à Paris. J’ai l’impression de découvrir ses musiques d’une manière différente, fraîche et nouvelle, malgré les cinquante ans qui ont passé depuis l’édition de ce recueil.

J’ai enseigné ce livre à mes élèves, mais je m’aperçois à l’heure actuelle, non pas de les avoir mal enseignés, mais plutôt de les jouer et de les comprendre d’une manière toute différente. C’est cette différence qui me pousse à les présenter dans ce « blog » pédagogique.

Dans cette découverte, ce regard et cette écoute nouvelle, je me sens de plus en plus sensibilisé par la musicalité d’André, et l’esprit de ses formes. Les jouant et les rejouant, sans me lasser, je m’aperçois de leur profondeur, et découvre un infini dans le fini de ces petites pièces.

J’aimerais transmettre ce sentiment dans les « blogs » à venir.   




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