souvenir de ma relation avec André 06-02-17
Le temps ne passe pas.
Cette phrase, qu’André a souvent prononcée devant moi,
tourne dans ma tête, et se heurte à une phrase qui m’obsède : « Le
temps passe trop vite pour moi ».
La confrontation de ces deux propositions, malgré les
demandes d’explications que j’avais demandées à André à propos : « le
temps ne passe pas », me laissent toujours dans l’attente d’une meilleure
compréhension.
André m’accompagne, jour et nuit, les souvenirs remontent
sans que je le veuille, et me laissent rêveur.
Je me sens coupable de ne pas avoir écrit plus de choses ces
derniers temps. L’écriture des réminiscences de ma longue relation avec André me
laisse triste, quand je ne peux, malgré mon désir d’écrire quotidiennement. Cette
tristesse grise que laisse le temps qui passe, liée à l’angoisse de la peur
d’oublier.
Je joue beaucoup, essayant de mémoriser les compositions
pour guitare écrites par André à Paris. J’ai l’impression de découvrir ses
musiques d’une manière différente, fraîche et nouvelle, malgré les cinquante
ans qui ont passé depuis l’édition de ce recueil.
J’ai enseigné ce livre à mes élèves, mais je m’aperçois à
l’heure actuelle, non pas de les avoir mal enseignés, mais plutôt de les jouer
et de les comprendre d’une manière toute différente. C’est cette différence qui
me pousse à les présenter dans ce « blog » pédagogique.
Dans cette découverte, ce regard et cette écoute nouvelle,
je me sens de plus en plus sensibilisé par la musicalité d’André, et l’esprit de
ses formes. Les jouant et les rejouant, sans me lasser, je m’aperçois de leur
profondeur, et découvre un infini dans le fini de ces petites pièces.
J’aimerais transmettre ce sentiment dans les
« blogs » à venir.
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