Elyahou 27-03-17 2/5
Quand je lis l'oeuvre d'Albert Camus, je me retrouve dans ces récits.
J'ai été heureux de quitter jeune l'Algérie.
Je n'aimais pas la bourgeoisie algérienne qui composait la majorité de la
ville d'Oran. Le centre ville était français, les périphéries espagnoles ou
arabes.
Nous habitions dans le centre et ma mère, à cette époque a beaucoup
répèté "nous sommes français avant d'être juifs".
Je n'ai jamais compris cette phrase. Suis-je venu ici pour me sentir juif ?
Je n'ai pas encore résolu ce problème, pensant la majeure partie de mon
temps en français.
Je sais que les langues étrangères ouvrent des horizons différents.
Venir en Israël a pu sembler une recherche de clarté, regarder le ciel bleu,
sortir de la grisaille parisienne. Ce soleil m'a vraiment beaucoup aidé à
renaître.
J'ai vécu près de 30 ans dans un Paris gris, où j'avais oublié ce qu'était le
soleil, ne prenant jamais de vacances et n'ayant aucune envie de
rechercher mes racines en repartant sur les traces de mon enfance.
Ce coin d'enfance qui s'appelle le Cap Falcon, à 40 km d'Oran, est
toujours mon lieu. Le lieu de ma solitude, sur la plage, dans l'eau.
Nous avions 4 mois de vacances scolaires, mes parents louaient une villa
où nous passions les étés.
Nicole, la jeune fille qui allait devenir la femme de Eliahou, habitait le même
immeuble que nous. Malgré mon étrangeté et mon rapport difficile à la
société, j'aimais beaucoup Eliahou pour son hospitalité et sa vitalité.
Il avait le génie de savoir réunir les gens.
La vie des jeunes gens en Algérie ne m'intéressait pas.
Leur manière de se promener dans la grande rue pour voir et être vu des
jeune filles, me semblait légère et superficielle.
Nous n'étions pas encore dans l'intensité de la guerre.
J'ai été heureux de quitter jeune l'Algérie.
Je n'aimais pas la bourgeoisie algérienne qui composait la majorité de la
ville d'Oran. Le centre ville était français, les périphéries espagnoles ou
arabes.
Nous habitions dans le centre et ma mère, à cette époque a beaucoup
répèté "nous sommes français avant d'être juifs".
Je n'ai jamais compris cette phrase. Suis-je venu ici pour me sentir juif ?
Je n'ai pas encore résolu ce problème, pensant la majeure partie de mon
temps en français.
Je sais que les langues étrangères ouvrent des horizons différents.
Venir en Israël a pu sembler une recherche de clarté, regarder le ciel bleu,
sortir de la grisaille parisienne. Ce soleil m'a vraiment beaucoup aidé à
renaître.
J'ai vécu près de 30 ans dans un Paris gris, où j'avais oublié ce qu'était le
soleil, ne prenant jamais de vacances et n'ayant aucune envie de
rechercher mes racines en repartant sur les traces de mon enfance.
Ce coin d'enfance qui s'appelle le Cap Falcon, à 40 km d'Oran, est
toujours mon lieu. Le lieu de ma solitude, sur la plage, dans l'eau.
Nous avions 4 mois de vacances scolaires, mes parents louaient une villa
où nous passions les étés.
Nicole, la jeune fille qui allait devenir la femme de Eliahou, habitait le même
immeuble que nous. Malgré mon étrangeté et mon rapport difficile à la
société, j'aimais beaucoup Eliahou pour son hospitalité et sa vitalité.
Il avait le génie de savoir réunir les gens.
La vie des jeunes gens en Algérie ne m'intéressait pas.
Leur manière de se promener dans la grande rue pour voir et être vu des
jeune filles, me semblait légère et superficielle.
Nous n'étions pas encore dans l'intensité de la guerre.
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