Wednesday, April 05, 2017

Elyahou 27-03-17 3/5

Un jour, en traînant dans cette maison, j'ai entendu des notes de piano,
elles venaient du sous-sol. Je suis descendu et me suis assis à côté de la
porte. C'était André qui jouait du Chopin.
Il a senti ma présence, a ouvert la porte et m'a invité á entrer.
Notre rencontre fut sous le signe e de la musique
André est ainsi devenu le personnage central de ma vie.
Mes autre connaissances me semblaient alors plus légères,
comparées à la profondeur de ma relation avec André .
A la fin de l'année 1958, j'ai quitté définitivement l'Algérie où j'étais
retourné, sur les conseils d'André, finir mes études scolaires.
Après quelques mois, j'ai réussi à repartir en France, par mes propres
moyens. J'étais de retour à Paris.
Je me suis inscrit à la Scola Canturum. C'est là que j'ai rencontré mes
professeurs, Alexandre Lagoya et Ida Presti.

André me soutenait beaucoup. Il venait d'arriver de Hongrie après la
révolution de 1956. Il a réussi à se sauver avec tout un afflux de réfugiés.
Il a rencontré sa femme en Israël et s'est marié sur le tard. Ce qui ne l'a
pas empêché d'avoir 7 enfants.
Sa femme originaire d'Alsace et catholique, était en quête spirituelle.
Elle a rencontré des juifs Sefardim qui l'ont aidée à entrer dans le monde juif. Cela lui
a beaucoup plu et l'a incité à se convertir au judaïsme et cela bien avant
son mariage et sa rencontre avec André.
André et Ruth formaient un très beau couple. Elle était suffisamment
ouverte pour l'accepter autant en tant que religieux qu'artiste.
Il a écrit des petits poèmes en rimes où il parle de son épouse.
André était le contraire d'un dogmatique ce qui faisait de lui un excellent
professeur. Il révélait. C'était une espèce de Socrate musical.

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