souvenir de ma relation avec André Hajdu 08-08-16 partie 2
En mil neuf cent cinquante-sept, il avait trouvé un poste de
moniteur musical à Anglet, à côté de Biarritz. Il s’appelait le « Camp de
Vacances de la Plage d’Amour ».
Anglet se situe entre Bayonne et Biarritz. C’est un petit village
sur une colline. Il y a une petite route qui va vers Bayonne, qui longe l’Océan
Atlantique. Le camp se situait au début d’un cap. Nous traversions la route et
nous descendions sur des chemins glissants vers la plage, « la Plage de la
Chambre d’Amour ». Le nom avait été donné en souvenir d’un couple d’amants
qui étaient allés chercher une intimité dans une grotte, assez loin dans le
cap. Ces amants, déjà dans un autre temps, n’ont pas senti venir la marée, et ont
été noyés. Je trouve cette histoire très belle. C’est un très beau nom. Je me
souviens avec émotion des deux étés passés dans cette colonie de vacances.
Il devait assumer le rôle de moniteur musical dans cette
colonie de vacances, dont la directrice était Tante Ida, une rescapée de la
Shoah. Sa vie avait été consacrée à sauver des enfants juifs pendant la guerre
et à s’occuper d’eux en France, aussi pendant l’année dans le château de la
Versine, et l’été dans la colonie de vacances.
André avait rencontré une jeune femme hollandaise dans ce
camp. Elle y était venue parce que sa mère aussi avait sauvé des enfants juifs
à Amsterdam et était en relation avec Tante Ida.
André en est tombé amoureux, voulait se marier avec elle,
rentrer à Paris après quelque temps. Il m’a demandé de l’accompagner à
Amsterdam dans ma petite « Deux Chevaux ». Je ne me souviens pas très
bien du séjour à Amsterdam.
F. est venue à Paris, et dans cette rencontre, a signifié à
André qu’elle ne voulait pas d’enfant et que leur relation ne pouvait se
réaliser comme André l’avait espéré.
J’étais retourné en Algérie en mil neuf cent cinquante-huit,
sur les conseils d’André, pour finir mes études secondaires.
André m’avait invité une deuxième fois à partager ses vacances
à Anglet. Mes parents m’avaient donné la permission d’aller le rejoindre pour
passer trois mois avec lui. Son travail de moniteur musical consistait à
organiser des petits concerts. J’avais commencé à apprendre la guitare à Oran. André
m’invita à y participer. C’est ainsi que je commençai à avoir mes tracs musicaux.
Quelqu’un de ma famille habitait Anglet, il jouait du violon.
Il avait fait sa carrière musicale dans l’armée française et était venu prendre
sa retraite dans le Pays Basque. Nous avons été le visiter. André a pu jouer avec
lui des sonates pour violon et piano.
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